Publié le 17/11/2020 - Mis à jour le 23/05/2022 67 Articles La naissance d’un enfant est un bouleversement dans la vie des parents. Et lorsque celui-ci pointe le bout de son nez quelques semaines avant le terme, les papas et les mamans sont bien souvent déstabilisés. Voici les conseils d’une maman et d’une pédiatre de néonat pour avoir confiance en soi. La première fois que j’ai vu mon fils dans sa couveuse, j’ai été surprise de voir à quel point il était petit. Il tenait dans une main », affirme Victoire, maman de Lucas, 4 ans, né à 29 semaines pour 800 g. Lorsque deux jours plus tard, je l’ai pris en peau à peau, je n’en suis pas revenue de voir à quel point sa peau était fine et translucide. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que mon fils était né grand prématuré. Un petit être fragile, mais avec une force de caractère… prêt à se battre comme tous les enfants nés – bien – trop tôt. Mais nous avons tout de suite été bien encadrés par l’équipe de néonat, qui nous a rassurés et appris les bons gestes pour s’occuper de notre petit bébé comme n’importe quels parents le feraient. Nous avons également reçu une multitude de conseils qui nous sont, encore aujourd’hui, bien utiles avec notre deuxième enfant. Car si la prématurité est souvent assimilée à un parcours du combattant, c’est aussi une belle leçon de vie ». En France, 60 000 enfants naissent prématurés chaque année. Cela représente 6 à 8% des naissances. Il existe plusieurs stades de prématurité. Un bébé est considéré préma quand il naît avant 37 semaines d’aménorrhée, c’est-à -dire avant le début du 9ème mois. Mais ceux qui nécessitent, généralement, le plus de soins médicaux, naissent entre 24 SA et 28 SA très grande prématurité et entre 28 SA et 32 SA grande prématurité. A ce stade-là , certains organes sont encore immatures. Plus surprenant, leur peau est si fine qu’on peut y voir au travers. La maturation de la peau se fait en fin de grossesse et au cours des premières semaines de vie », nous confirme une pédiatre en néonatologie à Poissy. La couche cornée, la couche la plus superficielle de l’épiderme n’est pas encore bien formée ». Ce qui explique que leur peau soit aussi réactive. En temps normal, l’épiderme sert de filtre. Il protège des agressions extérieures et des bactéries. A ce stade de prématurité, la peau n’est pas en mesure d’assurer sa fonction barrière. Pis, son taux d’absorption est très important. Il est donc indispensable d’utiliser les produits cosmétiques les plus neutres possibles ». Trouver les bons gestes et découvrir les bons produitsA la maternité, on a reçu un petit kit avec des produits doux pour la peau. Il y avait notamment des lingettes de la marque Waterwipes. Nous les avons immédiatement testées et adoptées. Formulées à partir de 99,9% d’eau et d’une goutte d’extrait de fruit, ces lingettes sont idéales pour les peaux sensibles. J’ai été soulagée d’apprendre qu’elles étaient formulées sans parfum artificiel. On peut les utiliser sur le siège, le visage mais également les mains de bébé. Si bien que j’ai toujours un paquet sur moi », affirme la maman de Lucas. C’est dans cette logique d’honnêteté, de transparence et de déculpabilisation que s’inscrit la dernière campagne de publicité de WaterWipes, vraieviedeparents. WaterWipes est une marque fondée par un parent pour des parents, nous pensons qu’il est temps que les mentalités changent. J’ai créé WaterWipes lorsque ma première fille avait la peau particulièrement sensible et souffrait d’importantes rougeurs aux fesses, dans le but d’avoir un produit pur. Nous jouons la transparence quant à la composition de nos produits. Il est temps de faire de même quant aux discours sur la parentalité », déclare d’ailleurs Edward McCloskey, créateur des lingettes de prématuré, un parent comme les autresPas facile, en effet, de s’y retrouver lorsque l’on devient parents et encore moins lorsque son nouveau-né à une peau fragile. La règle de base pour la pédiatre ? Vérifier la composition des produits que ce soit pour les couches, les lingettes ou encore les produits cosmétiques. Il ne faut pas hésiter à poser des questions aux infirmières puéricultrices ou encore aux pédiatres de néonat, ils vous répondront toujours avec le sourire », précise Victoire. Le soin du siège est très important et encore plus chez les grands préma », éclaire la pédiatre. Il faut changer la couche régulièrement. Cela doit être systématique lorsqu’il y a des selles ». Changer la couche, c’est une des premières choses que l’on a appris à faire en neonat », confie Victoire. Au début, j’osais à peine toucher mon bébé de peur de lui faire mal. Et puis, on m’a appris à bien le manipuler en le recouvrant d’un lange même à l’intérieur de sa couveuse chauffée pour qu’il n’ait pas froid. Grâce aux infirmières puéricultrices, j’ai pris confiance en moi. Je me suis dit que finalement j’étais une maman comme les autres et que j’avais la chance de connaître mon enfant parfaitement. Pour un bébé né à terme, on change parfois les couches mécaniquement. Là , je prenais du plaisir à réaliser le moindre geste. Bien sûr, lorsque je voyais ses fesses irritées, j’avais mal pour lui. Mais cela m’a aussi fait prendre conscience que la peau d’un nouveau-né est si fragile qu’il faut y accorder de l’importance. Aujourd’hui, si je peux transmettre un conseil que l’on m’a appris en néonat aux mamans d’enfant préma c’est surveiller le regard et les réactions de votre enfant. Ne regardez pas les scopes qui vont vous angoisser plus qu’autre chose. Et surtout faites confiance à votre petit bout de chou. Ces enfants sont des warriors et ils sont prêts à déplacer des montagnes ».Onne naît pas parent, on le devient (Poche) achat en ligne au meilleur prix sur E.Leclerc. Retrait gratuit dans + de 700 magasins Retrait gratuit dans + de 700 magasins MENU
Alors tout d’abord je tenais à vous remercier Clémence Perronnet d’avoir mis en mot cet inéluctable glissement des filles, du scientifique vers le littéraire parce qu’elles étaient “nulles en maths”, ou juste parce qu’elles pensaient ne pas être faites pour ça. Pour moi, s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de votre longue et passionnante enquête, c'est que rien n’est inné. Qu’on ne naît pas fort en maths mais qu’on le devient, ou qu’on peut, en tout cas, le devenir. Et ça, disons-le, ça peut s’appliquer à beaucoup de choses dans ce que l’on entreprend dans la vie le curling, le tango, mais aussi la pêche à la truite et probablement l’aqua poney. Non alors, j’ai bien vu que cette chronique s’intitulait “vie de parents” et ça tombe plutôt bien parce que je suis moi-même quatre fois parent alors je vais plutôt parler de ce que je connais. De fait, je vais reprendre votre réflexion à mon compte Clémence en disant que, contrairement à ce que beaucoup de monde semble penser, on ne naît pas non plus parent, mais on le devient. Être parent un apprentissage aussi complexe !Cet apprentissage-là est certainement le plus différent de tous, celui du devenir parent alors qu’il me semble être l’un des plus complexes, l’un des plus engageants, puisqu’il s’agit tout de même, je le rappelle, d’élever des êtres humains afin qu’ils soient des adultes heureux et épanouis comme nous. On doit apprendre à devenir parent ? Hé oui, cela ne vous viendrait pas à l’idée de vous lancer sur une piste noire sans avoir appris à skier sauf si vous êtes très joueur. Et pourtant, lorsque l’enfant paraît, on nous demande de savoir faire avant même d’avoir appris. À peine notre bébé arrivé, à peine posé sur notre ventre, on nous demande d'être parent. Ah non, pardon, on nous demande d’être un bon parent, voire même, un parent parfait. Alors c’est quoi justement un parent parfait ?Ah mais ne me demandez pas, je ne sais pas. En revanche, le monde entier le sait, et se demande pourquoi vous, manifestement vous ne l’êtes pas. Il faudrait donc, sans avoir ni appris, ni même pratiqué, être un parent parfait. Pas de cours magistral, pas de TP, pas d’aide personnalisée. Juste vous, parent autodidacte qui devez apprendre sur le tas. Alors je sens que vous vous demandez quelles sont les compétences requises pour être un parent parfait. Je m’en vais vous citer quelques extraits du référentiel de compétences qui, vous allez le voir, est plutôt exigeant. Validez-vous ces items chez vous ? ● Le parent est capable de changer une couche dans un TGV ● Le parent comprend avec rapidité les raisons qui poussent son enfant à ne pas dormir/à pleurer/à refuser les gnocchis poêlés. ● Le parent réussit à remplir 18 fiches sanitaires et 37 fiches de renseignements pour l’école tout en lançant des lessives et en retrouvant un doudou perdu ● Le parent mobilise sa compétence de décodage en parlant à son adolescent en comprenant les “askip/c’est fumé/je suis ban de discord et de vas-y j’avoue” Sachez-le pourtant, même après 14 ans d’apprentissage intensif je ne coche pas beaucoup de ces compétences parentales selon mes enfants. Par exemple, je ne valide pas la compétence “est hilarante en toute circonstance” lorsque je découvre les serviettes de bain trempées sur le sol de leurs chambres. Si ce n'est pas toujours facile, faites-vous confiance, vous êtes des parents formidables Parce que certains parents se trouvent nuls. Parce que certains parents se disent qu’ils ne sont pas fait pour ça et qu’ils n’y arriveront pas alors que d’autres semblent y arriver de manière totalement naturelle. Parce qu’il y a trop de mères qui font des dépression du post partum entre 15 et 30% d’entre elles selon un sondage réalisé en août 2021 -Opinion Way pour Qare, et il y a trop de pères qui sont à bout. Parce que oui, dans la vie comme en classe lorsqu’on reçoit sa tôle en maths, l'apprentissage est difficile. Le parent se dévalorise, perd confiance en lui en se comparant aux autres alors qu’il a peut être même copié sur son voisin plus doué et il en arrive même parfois à un point où il regretterait presque d’avoir mis au monde des êtres qu’il se sent incapable de gérer. La parentalité nécessite un apprentissage et que l’apprentissage, en classe comme dans la vie, ce sont des situations problèmes, des expériences, des hypothèses et des erreurs. Que parfois on y prend énormément de plaisir et que parfois c’est laborieux. Qu’il faut se faire confiance, parce qu’à force d’expérience, à force d’essais, on finit par y arriver. Être parent, c’est un cheminement et si certains s’imaginent qu’il est linéaire, inné et plutôt naturel, je me plais à penser, moi, qu’il est parfois difficile et sinueux. Qu’il faut, à chaque étape, se faire confiance. Avancer, ses enfants à ses côtés, avec ce qu’on porte sur le dos, avec ce qu'on laisse derrière soi, mais aussi avec ce que l’on rencontre sur la route.